Calendrier des actualitésREFLE-X-PERIMENTAL #18 : THROUGH THE LOOKING GLASS / LONDON FILM-MAKERS CO-OP 66-75En partenariat avec LUXLe 15 Mai 2025 ✸ Refle-x-périmental #18 ✸ ► En 2025, Refle-x-périmental continue de rendre hommage au travail des coopératives de cinéma expérimental créées à partir des années 1960, dans un esprit d’indépendance, de rébellion, de (ré)invention de l’avant-garde et de la pensée du cinéma. Parmi celles-ci, la London Film-Makers’ Co-operative (LFMC), fondée en 1966, s’impose comme l’un des foyers les plus influents du cinéma expérimental britannique. ► Né d’un désir partagé d’autonomie artistique et d’expérimentation formelle, le collectif londonien s’inscrit dans la mouvance underground tout en affirmant une dimension politique et critique marquée, à la croisée du cinéma, de l’art conceptuel et des pratiques performatives. Initialement simple groupe de projection dédié au cinéma d'avant-garde américain, la coopérative évolue rapidement pour devenir un atelier de production, de distribution et de diffusion autogéré, porté par des figures majeures telles que Malcolm Le Grice et Annabel Nicolson. Circulant entre galeries alternatives, cinémas indépendants et ateliers artisanaux, leurs œuvres, souvent empreintes de matérialisme filmique, de structuralisme ou encore d'auto-réflexivité, remettent en question les conventions narratives, la linéarité temporelle et la passivité du spectateur. Ce programme met en avant les contributions de cinéastes particulièrement actifs pendant la première décennie de la LFMC, lesquels ont participé à redéfinir les contours du cinéma d’avant-garde en Grande-Bretagne, traçant un chemin unique entre engagement collectif, recherche formelle et résistance aux logiques du marché. ► Au programme : To The Dairy "Un dernier regard sur la London Filmmakers' Co-op lorsqu'elle était installée dans une ancienne laiterie victorienne." – LUX. The Hut "Une expérience avec des rythmes visuels animant des photographies fixes d'un bâtiment en décomposition." – LUX. Play "Film double écran de six enfants jouant dans la rue en bas (trois couples de jumeaux). Filmé avec deux caméras adjacentes, l'une avec une pellicule couleur et l'autre avec une pellicule noir et blanc. Lors de la projection, deux projecteurs sont utilisés pour que les images apparaissent côte à côte, permettant aux enfants de traverser les limites du cadre.” Shepherd’s Bush "Shepherd's Bush a été une révélation. Il faisait preuve à la fois d’une véritable idée cinématographique et d’une association ingénieuse avec le processus de fabrication du film. Il s'agit de l'élaboration et de la concrétisation d'une certaine logique filmique à l'aide d'un dispositif brillamment simple : la manipulation de la source lumineuse de la tireuse de la Film Co-op de manière à ce qu'une série de transformations soit effectuée sur une boucle de matériel cinématographique." Berlin Horse "Ce film est en grande partie une exploration du médium cinématographique sous certains aspects. Il aborde également certaines conceptions du temps d’une façon beaucoup plus illusoire que ce que j’ai pu faire dans beaucoup d’autres de mes films. Il essaie de saisir certains des paradoxes des relations entre le temps ‘réel’ qui existe lorsque le film a été tourné et le temps ‘réel’ lorsque le film est projeté, et la manière dont cela peut être modulé par la manipulation technique des images et séquences." One Million Unemployed In Winter "Un film sur le chômage qui invite le spectateur à résister au capitalisme et à la société de consommation, réalisé par Mike Dunford, qui était au chômage à l'époque, dans l'intention de servir de catalyseur à la discussion lors des réunions du syndicat des demandeurs d'emploi. Un long plan séquence de personnes devant la Bourse du travail est interrompu toutes les quatre secondes par des images de prospérité : biens de consommation des riches, Rolls Royce circulant dans les rues. Sur la bande sonore, un chômeur parle de sa situation et des difficultés qu’il rencontre." – BFI. Soul in a White Room "Soul in a White Room a été filmé par Simon Hartog à l'automne 1968. La bande sonore est Cousin Jane des Troggs. L'homme est Omar Diop-Blondin, la femme je ne me souviens pas de son nom. Omar était un étudiant actif en 1968 pendant ‘les événements de Mai et de Juin’ à la Faculté de Nanterre - Université de Paris. A cette époque, Godard était à Londres pour tourner Sympathy For The Devil / One Plus One avec les Stones, et Omar était là pour ça aussi, avec Frankie Y (Frankie Dymon) et les autres Black Panthers de Londres... Peut-être Michael X aussi. Après son retour au Sénégal, Omar a été emprisonné et tué en prison en 1971 ou 1972. Je crois que son sort est bien connu du peuple sénégalais." Dresden Dynamo "C’est peut-être la question du son – l'incertitude d'un quelconque synchronisme entre ce qui est vu et ce qui est dit – qui est à l'origine d'une recherche sur la relation entre le son et l'image. Dresden Dynamo est un film que j'ai réalisé sans caméra – dans lequel l'image est la bande son – et la bande son [est] l'image. Un film-document." Hand Grenade "Il s'agit véritablement d'un ‘popcorn’ film. Il prend naissance dans des expériences faites avec les mouvements dans l'espace d'une torche électrique et leur enregistrement par la caméra. Au départ 30m noir et blanc. Chaque photogramme enregistre un dessin produit par la torche dans l'espace. On monta, puis la couleur fut ajoutée sur les éléments positifs et négatifs (parfois en surimpression) avec la tireuse optique de la London Co-op." En présence de la réalisatrice. Remerciements : LUX, Light Cone, Adventure Pictures, Gill Eatherley, Mike Dunford, John Smith. ✸ Séance dans le cadre du ciné-club de Cinédoc au Reflet Médicis. Billetterie et infos pratiques : https://dulaccinemas.com/article/refle-x-perimental-18-through-looking-glass-la-london-film-makers-co-op-66-75/197582 (Carte UGC acceptée) |